Ben Jeddou: Ennahdha a fait entrer du terrorisme en Tunisie
Le militant politique Wael Ben Jeddou a estimé, lors de son intervention dans Midi Show de ce jeudi 10 février 2022, que "la transition démocratique est un accord majeur entre les forces inhérentes au régime en place et celles de la révolution".
Dans sa lecture du système politique et de la transition démocratique, Ben Jeddou considère que «Pendant le soulèvement, il y a eu un équilibre négatif. Ni les forces de la révolution ou du soulèvement n'ont pu renverser le régime et ce dernier n'a pas pu générer de la richesse, ce qui a abouti au 'deal' de la transition démocratique»'
Il a expliqué que le contenu du «deal de la transition démocratique» est une apparence démocratique, mais qui préserve l'essence de l'ancien système, avec les mêmes classes dirigeantes, les mêmes relations économiques, sociales et internationales, sous une apparence démocratique, en plus de l'introduction d'amendements politiques et de nouveaux visages, essentiellement l'islam politique.
"le système politique qui s'est formé, avait quatre leviers majeurs, à savoir le terrorisme, la corruption, la cession de la souveraineté nationale populaire, la poursuite de l'appauvrissement et la répartition inéquitable des richesses entre les classes sociales et les régions", a-t-il ajouté
Evoquant les élections du 23 octobre 2011, l'invité de Midi Show a estimé que "ces élections ont été orchestrées à l'avance.
"Le fait que Mohamed Ghannouchi ait pris les fonctions de Président de la République, suite au départ de Zine El Abidine Ben Ali, est la preuve que le système politique n'est pas tombé et que les forces de la révolution n'ont pas pu s'emparer du pouvoir», a-t-il affirmé.
Le militant politique Wael Ben Jeddou estime aussi que "la révolution de 2011 n'est rien d'autre qu'un soulèvement, qui a exigé le renversement du régime, sans atteindre son objectif. L'une de ses faiblesses est qu'elle n'avait pas de leadership".
Ennahdha impliqué dans le terrorisme
L'activiste politique a accusé le Mouvement Ennahdha d'être impliqué dans le terrorisme. Selon lui, le parti islamiste aurait facilité l'entrée du terrorisme en Tunisie, à travers l'organisation extrémiste "Ansar Achariâa". «Nous avons donc traité avec un gang, sous l'apparence d'un parti... et le collectif de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi a appelé les choses par leur nom», dit-il.
Et d'ajouter : "La Tunisie est donc devenue un pays exportateur de terrorisme et le peuple tunisien a été victime de ce fléau, car l'Etat a été infiltré"'
Le CSM protège ceux qui portent atteinte à la sûreté nationale
Ben Jeddou a également, réagi à la décision de dissolution du Conseil supérieur de la magistrature, considérant que cela constitue un pas pour défendre l'indépendance de la justice
Dans le même contexte, le militant politique affirme que le CSM est un outil pour protéger ceux qui portent atteinte à la sûreté nationale. Pour l'invité de Midi Show, il est primordial de le fermer et de changer sa composition.
Selon lui, cette fermeture du CSM ne signifie en aucun cas une rupture avec l’indépendance de la justice mais plutôt une manière de la défendre. "La justice était entre les mains d'Ennahdha et cette mesure est un pas pour se débarrasser de cette aliénation", conclut-il.
Amel Letaief